Notre équipe arrive au Brochet de fer. La population s'active sur place en tous sens. En rejoignant Vérine, ils apprennent que l’émissaire du Baobab de Jade est déjà arrivé. Ils tentent de négocier la traversée du lac par bateau, et se renseignent sur les lunettes spéciales nécessaires pour traverser les arbres réfringents. Elle dit qu'un certain Vaughan en vendra peut-être.

Le groupe fait le point sur ses possessions, et envisage de racheter des mules. Ils commencent par aller voir Vaughan, un gladiateur opticien, dans son atelier de verrerie. Les lunettes à densité neutre sont chères, mais indispensables pour traverser les arbres réfringents. Il dit que sinon, les ennuis iraient de l'aveuglement, à se retrouver piégé dans une dimension photonique. Il ne garantit les lunettes que si les aventuriers restent sur le chemin principal, et prend trois jours pour les fabriquer.

Ils se rendent ensuite dans les étages inférieurs, et vont voir des baudets pouilleux, bigleux, tremblotants, ou galeux. Mais les bêtes semblent solidaires, et les seuls autres animaux qu'on leur propose sont des humains zombifiés (des nécroambulistes). Ils achètent donc les baudets, et les nomment Alphonse, Captain Secousse, Bionâne, et Oeil de Lynx.

Ils revendent ensuite diverses marchandises, et achètent des rations. Puis ils attendent trois jours leurs lunettes, et l'arrivée de l'émissaire de l'Ours Rouge.

Pour tromper l'ennui, Galavar et Sophronia participent à des combats de gladiateurs, catégorie « premier sang ». Pendant ce temps, Hester s'achète un petit manuel de crépusculaire moderne (la boutique n'a pas de manuel de crépusculaire ancien). Elle achète aussi un manuel d'ombrien, et un autre de linguais, ainsi qu'un manuel de castromancie sur l’érection de tours.

Galavar et Sophronia se font éliminer en demi-finale. Ils jouent la petite finale, et Galavar finit troisième du classement.

Le lendemain, ils participent en duo, et cette fois ne passent pas les quarts de finale. Hester, elle, étudie l'ombrien dans son coin.

Ils retournent voir Vérine, qui leur dit qu'une solution temporaire a été trouvée pour le bateau, et qu'elle s'en va rejoindre les émissaires des villages voisins. Galavar lui parle de Timéon, dit qu'il reviendra, et enverra des biomanciennes s'il en croise. Il parle de La-vie-est-un-jeu, mais Vérine dit que ce n'est « qu'une ultra ». Elle se considère elle-même plus proche de son ancien statut d'elfe, après être passée par une phase de vila. Elle a elle-même bien connu Eudoxie, qu'elle juge fruste.

Ils embarquent ensuite sur la Perdrix Laquée, en direction de la plage du vicaire. Ils pêchent sur le chemin, et Galavar tire un stéthoscope et un petit poisson zébré de rouge, qu'il remet à l'eau. Ils débarquent le lendemain sur une plage de graviers colorés, sur laquelle des autodozers déments tracent des motifs à voir du ciel.

Dans l'air flotte une odeur étrange, avec une brume qui tire sur le fuchsia. Des vomes froids sortent de l'eau, puis se dirigent vers les autodozers. Il y a plus loin dans les dunes l'oreille du vicaire, un énorme dôme inversé. Des crabes y semblent affairés.

Un autodozer défonce les vomes froids, et nos amis ne s'attardent pas sur la plage. Arrivés jusqu'au crabes vomes, ils se rendent compte que ces derniers sont attirés par l'odeur du saindoux de Baratte. Ils décident de s'éloigner et d'attendre 18h, que les crabes partent. Sophronia en profite pour enduire Bioâne et Alphonse de saindoux pour soigner leurs maladies de peau.

Lorsque le soleil se couche, les crabes vont vers le lac. Nos héros descendent le petit escalier qui mène au sous-sol de l'oreille. Ils vont jusqu'au sarcophage de la présumée vicaire, entouré de coffres de pièces de rechange. Ils commencent à avoir la tête qui tourne à cause de l'odeur qu'ils sentent depuis qu'ils ont débarqué, sauf Galavar qui semble mystérieusement épargné. Il reste donc seul pour élargir le couloir vitrifié afin de faire passer le sarcophage de la vicaire.

Les autres ressortent sous un vent fort, et éloignent la caravane en longeant la rivière du Gravier. Elle est peuplée de petits crapauds avec une excroissance de peau qui leur sert de voile pour remonter le courant. De l'autre côté de la rivière, une machine de guerre de l'Ours Rouge est arrêtée, avec une personne qui leur hurle des paroles inaudibles en faisant de grands gestes. Sophronia se déshabille et traverse à la nage.

L'homme la prévient que le territoire est revendiqué par l'Ours Rouge, et Madame Étoile Rouge. Il protège la rivière, qui regorge de pépites d'or. Il ne semble pas être au courant des évolutions politiques récentes. Sophronia essaie de lui faire une mise à jour.

Concernant l'odeur de la brume, l'homme lui apprend qu'il s'agit d'un miasme hypo-psychique, qui rend dépressif mais développe le charisme. Le phénomène dure quelques semaines.

Sophronia retraverse dans l'autre sens. Le groupe bivouaque ensuite pour la nuit, pendant que Galavar passe la nuit à attaquer le couloir vitrifié à la masse. Le lendemain, Hester et Sophronia vont le rejoindre, et l'aident à remonter sarcophage et pièces détachées jusqu'à l'entrée. En essayant de sortir avec un coffre, Galavar voit que les crabes s'alertent, et il rentre aussitôt.

On entend des hurlements de canidés à la lune dehors. Galavar s'approche, et voit sur une colline des hybrides humain/chacal qui hurlent ensemble. Il essaye d'attirer leur attention, mais ils se rabattent vite sur un sanglier à longues pattes qu'ils vont chasser en meute.

Nos amis attendent la tombée de la nuit, et chargent le chariot en vitesse, puis s'enfuient avant que les crabes, qui reviennent, ne les rattrapent. En revenant à la caravane, ils apprennent que leurs compagnons ont vu passer des champignons montgolfières sentant la pomme et la cannelle.

Ils tracent la route en longeant le Gravier. De l'autre côté les observent des chacals qui bougent de manière synchronisée. Ils arrivent aux Bois Chevelus et quittent la rivière. Il s'agit d'une forêt d'arbres couverts de chair, avec des feuilles poilues. Des exclamations viennent de derrière, et Sophronia reconnaît des nomades avec lesquels elle a partagé une soupe. Ils s'approchent avec de grands sourires, et viennent offrir de la viande séchée noirâtre de gibier.

Sophronia leur donne quelques radis, et ils repartent ravis en direction de la rivière. Ils transportent des sacs avec des choses qui bougent à l'intérieur.

Plus loin se trouve un panneau en métal, écrit en vieux crépusculaire, quelque chose comme « prenez à droite, à vos risques et périls, bienvenue ». Nos amis décident de passer leur chemin.

Ils émergent des bois, et débouchent sur une grande vallée large et sèche, envahie d'épaisses herbes jaunes. L'air est très sec. Hester sent qu'une entité essaie de rentrer en contact avec elle. Quelque chose la marque profondément dans ce paysage. Au loin à l'ouest, une colonne de vomes s'avance vers l'intérieur de la vallée, vers un endroit où il semble y avoir beaucoup de mouvement.