Un peu oppressés par l’ambiance des lieux, nos héros décident de trouver un plan de sortie.

Galavar va toucher la porte avec les runes, qui est très froide, et fait fourmiller sa main. On entend un ronronnement derrière. Velena, elle, enfile la double cape avec Timéon. Une sensation d’eau courante envahit leurs pieds, et ils supposent que cette dernière leur permet de marcher sur l’eau, ce qu’ils vérifient vite avec celle de la rivière, qu’ils commencent à remonter. En arrivant à des petites rapides, ils se font attaquer par une créature aquatique vaguement batracienne. Dans la bataille, Timéon perd l’oreille gauche, et Velena se retrouve inconsciente.

Les autres veulent les exfiltrer, mais le combat a lieu trop loin du rivage. Phil lance alors une compression spatiale des reinettes, qui plie l’espace entre eux, et Galavar lance une corde salvatrice qui permet de rapatrier ses mais blessés sur la terre ferme. Stading, l’esprit quatrelin habitant le bâton de Null, identifie la créature comme un voïdanoï, un naufrageur solitaire. Cela fait donc une sortie possible en moins.

Velena, réveillée, va voir la porte avec les runes. Elle comprend vite que ce que les aventuriers avaient pris pour de l’eflique est en réalité du lunaire, une langue proche, originaire des Monts de la lune. De la porte s’échappe une odeur de réglisse salé, caractéristique des vilas.

Galavar va tirer sur la chaîne qui passe à travers la fissure dans le mur de la cellule ouverte. Il entend un grognement derrière. Timéon passe une torche par l’ouverture, et aperçoit une caverne de l’autre côté, remplie de cadavres d’animaux, de branches et de plumes entassées. Au bout de la chaîne se trouve un cadavre humanoïde. Une paire d’yeux gros comme des poings observe le jeune quatrelin dans l’obscurité.

Phil demande alors son avis sur la situation à Salah. Elle propose d’essayer de passer outre une des créatures, que ce soit le voïdanoï ou celle de la caverne.

Velena enfile sa couronne, et a une vision partielle du plan des lieux. Elle repère une sortie derrière la caverne, et des salles cachées en suivant la rivière.

Galavar tire alors le cadavre attaché à la chaîne à travers la fissure. Il s’agit d’un humain à la peau rouge à moitié dévoré, et vidé de ses organes internes et de son cerveau. Son bras et sa jambe gauches sont d’apparence canine, corroborant la plupart des indices environnants que des expériences d’hybridation entre espèces ont eu lieu ici.

Phil fait remarquer à l’homme-chien que son peuple est peut-être issu d’expériences de laboratoire, mais Galavar balaie l’idée, qui dit-il ne l’intéresse pas. Oui, les preuves commencent à s’accumuler. Peut-être que les vilas ont bel et bien créé les têtes de chien, mais qu’importe ? La vie n’a pas de sens, et personne n’est sur terre pour une raison particulière. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait, pas ce qu’on est, ni d’où l’on vient.

Les convictions religieuses très essentialistes de Phil étant heurtées par ces propos, Galavar lui parle pour illustrer son propos d’un célèbre Philosophe à tête de chien, auteur d’une célèbre œuvre : l’allégorie de la caverne de Pluto. Le halfelin fait apparemment le choix de rester dans la caverne.

Nos amis décident ensuite de prélever des bouts du cadavre trouvé pour aller s’attaquer au voïdanoï. Se servant de son lance-grappin comme d’une ligne de pêche, Galavar parvient à faire mordre la créature dans la viande faisandée, et l’attire sur le rivage.

Timéon tire alors sur l’amphibien à l’arbalète, ce qui le met dans une rage folle et le fait sortir de l’eau. Velena le cueille alors de son épée-tronçonneuse, et le décapite.

Phil semble presser de brûler le corps de la créature, mais les autres le tempèrent. Velena et Galavar enfilent alors la cape permettant de marcher sur l’eau, et remontent ainsi la rivière en toute sécurité. Ils arrivent vite aux docks croisés au début de l’aventure. Ils vont ensuite explorer l’aval de la rivière, et se font vite attaquer par deux hommes-anguilles translucides, qui tranchent le pied gauche de la pauvre Velena, en leur hurlant de repartir. Galavar négocie le passage, en échange du sceptre en bronze qu’ils transportent, ainsi que de droit de manger le pied de son amie.

Ils progressent encore, et parviennent à trouver un couloir caché dont Velena a eu vent grâce à sa couronne. Un long couloir est creusé dans la roche, avec au bout une grande main en bronze gravée d’une rune signifiant « stop ». Lorsqu’ils s’avancent dans le couloir, elle dégage une énergie violette qui les projette en arrière jusque dans la rivière. Galavar réessaye plusieurs fois de passer, s’aidant sans succès de son lance-grappin, et se retrouve à chaque fois dans l’eau. Velena déprime, ayant la sensation d’avoir perdu son pied pour rien.

De leur côté, Phil et Timéon extraient les organes du voïdanoï, qu’ils charcutent au passage, et décident de les empoisonner et de les donner à la créature de la caverne. Ils lui lancent la viande piégée, que cette dernière dévore avant de vomir bruyamment.

Lors de la 6e tentative, Velena parvient à passer face à la main de bronze, et se réfugie dans un couloir à droite, menant à une porte verrouillée en bois massif calfeutrée avec des chiffons pleins d’huile. Elle décide d’y mettre le feu pour l’ouvrir.

Phil et Timéon n’entendent plus de bruit dans la caverne, mais décident tout de même d’attendre un peu. Ils vont fouiller la réserve du laboratoire, et y trouvent une potion de forme gazeuse et du poison périmé.

Galavar parvient lui aussi à passer face à la main de bronze, et prend lui le couloir de gauche. Il trouve une réserve de pots remplis d’objets divers : épées, sceptres, lessive liquide, pièces de cuivre, toile cirée…

Velena parvient elle à enfoncer la porte qui brûle, et débouche sur une salle dans laquelle trônent cinq sarcophages de cristal remplis de sable, et dont le sol est jonché de divers trésors. En touchant le sable à l’intérieur d’un sarcophage, elle perd connaissance, et se retrouve tirée en arrière par l’énergie de la main de bronze, et projetée dans la rivière. Elle a à peine le temps de sentir une odeur marine similaire à celle des esprits des vents.

Galavar parvient lui aussi à pénétrer dans la salle des sarcophages, et détaille son contenu : un grimoire, un tube à parchemin, un cadre en argent, un pot coloré, une boîte en ébène avec des petits carrés, une pile de pièces d’or et d’argent… Il essaye de s’emparer du parchemin, mais les esprits des sables le voient d’un autre œil. Il s’endort lui aussi, et se retrouve projeté dans la rivière.

Pendant ce temps, Phil et Timéon préparent des torches avec des pieds de chaise et de l’ammoniaque, qui brûlent miraculeusement. Ils vont voir où en est la créature de la caverne, qui vit toujours et gobe leur torche de son grand bec de faucon. Ils décident de laisser brûler une torche et puis d’essayer de rentrer, présumant que leurs amis sont morts en explorant.

Heureusement Galavar et Velena reviennent sains et saufs, bien qu’amochés. Phil désinfecte le moignon de la nomade, et l’homme-chien lui propose de lancer une mutation aléatoire à l’aide de ses connaissances balbutiantes en biomancie. Velena accepte, et se retrouve vite avec 7 yeux qui ont poussé à la place de son membre perdu.

À l’aide de la cape, le groupe remonte jusqu’aux docks en plusieurs allers-retours, et repasse par la caverne aux arbres carbonisés. Ils remontent à la corde et ressortent enfin à l’air libre. Il fait maintenant nuit, tout le monde est fourbu, et se met à marcher jusqu’au campement du cratère aux tessons.

En y arrivant, nos héros tombent sur Ssurys El Bizness qui vient à eux paniqué, en parlant d’une catastrophe qui viendrait de se produire…