Session 74

Date et lieu2024-07-28 – Rue des Frères Lumière
AuteurManuel
CalendrierDu 26 unité au 7 mauvemois de la Mante
LieuxPassage Méridional, Mines d'os de Moy Sollo
PJTiméon, Phyllobates vittatus, Galavar
PNJEstrela, Todd, Rumen, Adedayo, Dana, Sophronia, Girolamo, FPLB, Parle-aux-Étoiles, Siffle-avec-l'herbe, Passe-la-Porte, Tresse-les-Âmes
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Au petit matin, le groupe devise sur la Reine des Justes, sensée se trouver dans les parages d'après certaines rumeurs. Galavar avoue qu’il y a dix ans, lors de sa première incursion dans les prairies, il était sensé la trouver pour le compte de la Fleurengrenage, et aussi surveiller Sulmar pour son groupe anarchiste. Ses relations avec la corporation sont aujourd’hui plus tendues, puisqu’il est pourchassé depuis peu. Il a pourtant continué à collaborer avec eux pendant ses années de président du conseil de la Cité Violette, leur livrant occasionnellement des responsables des Hexades en échange d’une relative tranquillité.

L’homme-chien interroge Iris-4-Corps sur Mélisandre, et son intégration à Triomphe-7-corps, s’interrogeant sur son aspect consenti. Pour Iris, quoi qu’il arrive, Mélisandre doit être mieux ainsi, puisque c’est un grand bonheur que de devenir un Prince de porcelaine. Elle donne quelques détails sur la physiologie des princes : plus le nombre de corps est important, plus il devient difficile de les contrôler efficacement, et lorsqu’un corps meurt, les souvenirs de sa vie d’avant s’en vont avec lui (c’est le cas pour son propre corps décédé, une certaine Kamelia Rinasciti).

Ses corps restants appartiennent à Latteria Od Vina et Yesen I’Fortun. Elle ne révèle pas l’identité du troisième, retenu à la Citadelle de Porcelaine. Galavar l’informe que Ssurys El Bizness la cherche, pour renverser ladite Citadelle. On comprend qu’Iris serait recherchée par ses congénères, et/ou les Nomades.

Phyl lui demande si elle est devenue princesse de porcelaine par vocation, mais Iris ne comprend pas bien sa question. Il l’interroge alors sur ses convictions religieuses, sans plus de succès.

Les discussions sont interrompues par une altercation proche entre les membres de la caravane d’Estrela. Dana, Girolamo, et Sophronia accusent la cheffe de convoi de trafic humain. En essayant de se renseigner, Iris se fait envoyer paître.

Timéon essaye d’aller glaner plus d’information auprès de FPLB, mais est bloqué à l’entrée de sa tente par Tresse-les-Âmes, qui lui annonce qu’un rituel de bienvenue est en cours à l’intérieur. Il apprend également que le Village Zyri repart bientôt vers le nord.

Galavar arrive à parler à Estrela en aparté, qui lui explique que Rumen va rejoindre le village à travers ce rituel d’une semaine, apparemment volontairement, même si ses compagnons de route en doutent. Elle ne semble pas avoir de preuve que la shaman a donné son accord. Galavar annonce qu’il reste à disposition, et va boire un café.

Nos héros se coordonnent sur la marche à suivre, et veulent essayer de s’assurer qu’on ne force pas Rumen. Iris trouve pour sa part un peu rétrograde de parler ainsi sans cesse de consentement.

Estrela rejoint Timéon, et lui indique que Rumen lui a laissé une lettre et des champignons, témoignage de leur nuit commune de méditation. Le document est en réalité une retranscription de la chanson sur manu qu’ils ont entendue. Il apprend également par la cheffe de caravane que l’intégration de Rumen au Village Zyri fait en réalité partie d’un accord entre le clergé rouge et les ermites de la Cordillère des Rivières. Selon Estrela, Rumen se disait poursuivie par des démons.

Galavar offre du café à Dana et Sophronia, qui refusent poliment, et s’enquiert de l’éventuel consentement de Rumen, mais ses deux camarades de voyage n’ont pas plus d’éléments que lui. Elles lui disent par contre que la caravane va repartir vers la Voie des Cages, rejoindre une personne d’intérêt, qui ne serait pas la Reine des Justes. L’homme-chien sent cependant que les deux femmes ne lui disent pas tout.

Iris va voir Tresse-les-Âmes, pour se renseigner sur le rituel en cours, intéressée pour elle-même puisqu’elle n’a plus de moyen d’intégrer de nouveaux corps sans les machines de la Citadelle. Tresse reste évasive, mais on comprend qu’elle l’a elle-même a passé il y a quelques années.

Phyl va converser avec Parle-aux-Étoiles. Ils évoquent la bienveillance, et que les gens devraient s’aimer plus de manière générale. Le batracien invite alors le poète à venir visiter son camion. En voyant Ajax, Parle-aux-Étoiles trouve qu’il fait très « oignon ». Le villageois lui apprend aussi que la chanson « Tue le Vil Zéro » est une chanson des grands.

Estrela explique de son côté à Timéon que FPLB aurait en sa possession un décanteur, objet qui lui permettrait de communiquer à distance avec le clergé rouge. Son accord avec le Village Zyri serait considéré comme hérétique par certains au sein de l'Inquisition Arc-en-Ciel. Elle aurait cependant obtenu des informations sur une membre disparue de la foi rouge, Madhina Od Jihab, qui voyage avec une relique très importante pour le clergé, et se trouverait actuellement à la Voie des Cages.

Iris va voir Siffle-avec-l'herbe, toujours dans le but d’apprendre le rituel ziryen pour intégrer de nouveaux corps. Cette dernière lui fait comprendre que ce rituel spécifique ne serait pas adapté pour les princes de porcelaine, mais qu’il existe plusieurs enclaves des princes dans les prairies, avec les machines nécessaires. L’une d’elle se trouverait vers la vieille rivière, en amont de la rivière de la lune, près du Pont de Verre, et aurait été attaquée il y a quelques années par un Kraken des Steppes.

De son côté, Phyl interroge Parle-aux-Étoiles sur les dieux arc-en-ciel. Pour le poète, il ne s’agirait pas à proprement parler de dieux, et il les définit ainsi :

Plus que polychromes
Bien trop artificiels
Pas assez de manivelles
Échappés du dôme

ou

Issus de la machine
Mais aussi du prisme
Arrêt de l’usine
Brille par son charisme

(Note de l’auteur : retranscription un peu hasardeuse des deux poèmes, surtout du premier)

Au détour de la conversation, il explique aussi que les trois aigrettes seraient parties récemment de Majorelle : pourrait-il s’agir de rayons de lumière bleue ?

Timéon va à son tour s’entretenir avec Sophronia, et apprend que cette dernière aurait surpris une conversation entre Estrela et FPLB au sujet d’un ou une certain.e « La-sieste-engendre-la-peste », qu’Estrela est sensée rencontrer.

Galavar, lui, fait le tour de la tente de FPLB pour essayer d’apercevoir Rumen. Il découpe un peu le tissu, et glisse un œil, pour apercevoir les deux femmes nues, en lotus autour d’un pot en céramique orné de symboles, baignées par une lumière venant du dessus qu’il ne parvient pas à distinguer. Rumen et FPLB lâchent en même temps des chants gutturaux. Son observation est interrompue par Tresse-les-Âmes, à qui il annonce qu’il voulait absolument s’assurer du consentement de la shaman, ce qu’il semble avoir constaté. La villageoise l’informe que ce qu’il fait aurait pu être très dangereux pour lui et les participantes.

La caravane se réunit pour un conciliabule. Estrela repart donc vers la Voie des Cages, mais contrairement aux théories de nos héros, ne cherche pas la Reine des Justes. Pour elle, il s’agit d’une figure ayant émergé de nulle part il y a un peu plus de dix ans au Pays Rouge, qui aurait lutté contre la noblesse, et pour plus de justice sociale, avant de partir dans les Prairies Ultraviolettes. Iris fait voir à Galavar une bannière de la Reine des Justes qu’elle transporte, une main droite tenant une bourse au-dessus d'une balance, sur fond rouge, même si la princesse de porcelaine n’a aucune idée de la façon dont elle s’est retrouvée en sa possession. L’homme-chien suppose qu’elle devait appartenir à un de ses corps dans une vie précédente.

Nos héros décident d’accompagner Estrela au moins jusqu’au Gué face à la Lune, pour voyager en sécurité. Après quoi, ils comptent bifurquer vers Trois-Bâtons pour retrouver la Bombe qui y est enterrée. Ils se font payer pour les semaines écoulées, et en profitent pour acheter rations, jardinière d’épinards, et un pare-soleil en osier pour Ajax.

Timéon va faire tamponner son passeport avant de partir, et remarque qu’il s’agit du dixième tampon. On lui annonce qu’il a droit à une médaille, pourvu qu’il trouve un ambassadeur de la Cité Noire. Il gagnerait apparemment une médaille à chaque dizaine de tampons, mais certaines sont un peu étranges (la troisième, pour 30 tampons, représenterait un œil qui pleure du sang). Le dernier ambassadeur de la Cité Noire croisé par le Village Zyri se trouvait au Cairn de Cuivre. Ces ambassadeurs ne seraient accessibles que quand la brume violette est au plus haut (vers le petit matin). Les obélisques connaîtraient bien le système des ambassades.

Tout le monde se met en route vers la Pierre Serpentine. La caravane évolue dans une zone montagneuse, toujours sur la ligne de crête. Un soir, Timéon aperçoit des loups des steppes, et se rend compte qu’une meute est en train d’encercler le campement. Nos héros se préparent à combattre, mais un brusque tremblement du sol fait fuir les prédateurs. Galavar monte sur un éperon rocheux, et aperçoit au loin une forêt qui semble bouger. En y regardant de plus près, c’est une montagne entière qui semble avancer. Peut-être la créature qui laisse les gigantesques empreintes de pas aperçues précédemment.

Pendant le voyage, Timéon se retrouve chanceux dans sa chasse, et tombe sur un nid de grosses salamandres grasses, qu’il baptise salamandres des lotus, car il les trouve non loin d’un gros amas de Lotus de lumière noire. Selon Phyl, il s’agit d’une drogue puissante et très appréciée des chats, qui brille dans le noir, aide à bien dormir, et rend volubile et agréable. Elle se revend à prix d’or à la Cité Violette. Timéon et Phyl décident donc de préparer les Lotus pour les rendre propres à la vente.

Pendant plusieurs nuits, Galavar, lui, scrute les étoiles. Il n’observe pas de lien entre l’orbite de Prospérité et celle du soleil. En calculant les trajectoires des trois lunes, il déduit qu’un alignement devrait avoir lieu entre Clotho et Atropos dans un mois, qui serait intéressant à observer. Après tout, selon la chanson, Manu devrait se trouver sur Atropos.

La caravane finit par quitter les montagnes, et se retrouve en terrain venteux. Le soir, Sophronia régale tout le monde dans sa manière d’agrémenter les rations. Galavar interroge sa compatriote de la Cité Violette, pour savoir si elle vote, et ce qu’elle pense de la politique de ces 10 dernières années. Ils parlent du PDC (Parti Des Chats), des illuminés qui grappillent à peine 1% à chaque élection, mais qui selon Sophronia servent d’idiots utiles pour faire apparaître comme modérés d’autres partis réactionnaires.

Si elle concède que beaucoup de choses se sont améliorées à la cité, elle voit encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à la véritable justice sociale. Phyl tente un lieu commun, philosophant qu’au fond il n’y a pas d’ennemi, que tout le monde est dans le même bateau, sans convaincre. Galavar le renvoie à la lutte des classes, au bateau des dominants et à celui des dominés, qui n’est en aucun cas le même.

En parlant de lutte et d’ennemis, le batracien et l’homme-chien en viennent à parler de leur propre relation, et du niveau de menace qu’ils représentent l’un pour l’autre. Chacun trouve l’autre extrêmement dangereux, et bien qu’ils soient encore amis pour le moment, Galavar avoue qu’il ne s’attaquerait jamais au kénomancien suintant le poison en combat singulier, mais que si un jour Phyl dérive, il l’étouffera dans son sommeil. Le Halfelin, se sentant atteint dans sa bonne foi, ne s’estime pas étonné pour autant puisqu’après tout Galavar a déjà prouvé qu’il était capable d’abattre quelqu’un froidement et sans sommation.

Après que tout le monde se soit couché, l’homme-chien repère pendant son tour de garde un troupeau d’antilopes cendre et grège fuyant une menace. Il réveille tout le monde, et en se rapprochant, nos héros découvrent à une centaine de mètres une colonne d’obscurité plantée dans un amas de ronces, d’où parviennent des voix. Ils aperçoivent dans la nuit un peu plus loin une lanterne rouge, qui s’éteint en voyant les leurs.

En s’approchant de l’amas de ronces, ils le trouvent dégoulinant d’un liquide noir qui ressemble à de l’encre. Une voix se présente comme étant une femme nommée Adedayo, qui recherche le maître du vide. Phyl répond que c’est lui. Elle est envoyée par CH3, et réclame des €ash.

CH3 viendrait du ciel, et serait une sphère avec quatre pieds. Elle serait missionnée par Pipa Pipa pour chercher le maître du vide, et ressusciter le Dieu Bleu. Adedayo et sa troupe seraient trois, et se trouveraient actuellement aux Ruines de Maldrazagar. S’agirait-il des trois aigrettes venant de Majorelle ? (ils sont cependant quatre si on ajoute CH3)

Un RDV est pris pour se rencontrer en personne dans trois mois à la Voie spectrale, et le rayon obscur s’arrête.

De son côté, Timéon fait clignoter sa lanterne, et la lanterne rouge aperçue précédemment lui répond. Galavar, sur ses gardes, aperçoit un vautour qui fait des tours dans le ciel. Timéon et Iris s’approchent de la lanterne, et tombent sur un homme emmitouflé dans un long chèche noir qui lui cache le visage. Il cherche un certain Timéon, ouvre son chariot, et laisse voir à nos héros une cage dans laquelle se trouve Roméo, l’aile gauche coupée en deux.

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