Date et lieu | 2023-01-27 – La Prairie |
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Authur | Arthur |
Calendrier | Le 3 rougemois du Tardigrade |
Lieux | Abbaye de Maintenance |
PJ | Hester, Sulmar, Shaun, Érutan, Velena, Galavar, Timéon, Krasna |
PNJ | Adin, Camomille, Catriona, Cléobuline, Conidie, Cuinneagáin, Dva, Joan, Khamsin, Laticolis, Solenopsis |
Séance précédente | Session 48 |
Séance suivante | Session 50 |
La séance s’ouvre sur le réveil de Krasna, ce dernier s’était aventuré dans les grottes s’étendant derrière l’abbaye, à la recherche de l’Autowagon perdu de Mère-grand. Il revient à lui en sentant une forte odeur de champignons emplir ses narines. Une femme habillée de robe et châles bleu-blanc-orange, la tenue des moniales, aux grands yeux blancs se tient au-dessus de lui, elle lui tapote la joue.
– « Ça va bien ? Ça va aller mieux maintenant… »
Elle se nomme sœur Conidie. Nous supposons alors qu’elle est peut-être l’hôte de Yuri. Elle ramène Krasna aux quartiers des pèlerins que nous occupons.
Sœur Catriona se rend auprès de nous et parle à Shaun : l’abbesse souhaite le rencontrer. Une fois Krasna redescendu, Shaun en profite pour ramener des camarades avec lui : Hester, Érutan et Velena. Tandis que Timéon part en mission avec Todd afin d’explorer le monastère.
Nous nous retrouvons devant l’abbesse Cuinneagáin.
– « Que la machine veille sur vos rouages, je suis désolée de ne pas vous accueillir avec la dignité due aux pèlerins, nous vivons un drame. Justement, j’ai passé la nuit à compulser nos textes sacrés, j’y ai trouvé une prophétie décrivant une personne semblable à vous (Shaun). Il y a des tensions dans notre abbaye, je ne peux confier l’enquête aux sœurs, un regard extérieur me paraît adapté et surtout s’il est approuvé par les manuels. »
– « Quand vous dites prophétie… »
Elle tourne alors vers nous un gros livre écrit en Haut Commun : « Écrou D12 à l’emplacement 43, 45 Newton, sens antihoraire, tuyau C9 à emplacement E2, 5 bars… » Il s’agit probablement d’un des fameux saints manuels de Maintenance.
– « Je ne m’attends pas à ce qu’un simple pèlerin puisse comprendre les textes. »
– « Ça m’est flou mais flatteur j’espère. Vous pouvez interpréter ? »
– « Ils décrivent une personne couverte de cicatrices semblables à celles qui parcourent votre corps. » Shaun hausse les sourcils, sa peau d’immortel est couverte des stigmates de ses nombreuses blessures, résultant d’une vie de dangers mêlée de moult tentatives de se supprimer. Il rehausse son col afin de masquer une longue ligne bleu ciel parcourant son cou.
– « Très bien ».
– « J’aimerais que vous puissiez interroger les différentes sœurs de l’abbaye, la situation est tendue avec le solstice qui approche. »
– « Entendu, nous accéderons à votre requête. Nous allons commencer dès maintenant et vous ferons part de nos avancées. »
– « Je ferais mettre à disposition une salle pour vous et vos assistants. »
Nous prenons possession du cellier de l’abbaye, nous permettant d’entendre tour à tour chacun des sœurs. Nous apprêtons également une méthodologie scientifique nous permettant d’incorporer toutes les informations afin de mener une enquête. Le processus est long mais prometteur.
Sur son chemin, Timéon croise une sœur de 16 ans à proximité du monte-charge et demande qui est passé là en ce jour. Elle énumère seulement sœur Catriona et notre groupe. Cette jeune sœur se nomme Solenopsis, ou Solène. Elle nous apprend également que la personne décédée se nommait Yurigel, nom que nous analysons instamment comme l’haplologie de Yuri et Rigel. La victime était arrivée au mois de Nuprime. En quelques murmures entendus, nous supposons qu’il s’agissait de Yuri, parti du Phare de Rigel à bord d’une barque volante à cette même période.
Sœur Catriona nous apprend que c’est Sœur Laticolis, une mycologue, qui a découvert la scène, puis elle nous mène au corps. Ce dernier est recouvert d’un linceul sur une grande table située dans la zone de travail de l’étage réservé aux sœurs. C’est moche, il s’agit bien du corps de Rigel, énucléé. Velena renifle le corps sans trouver d’odeurs spécifiques aux démons connus. Cependant, il lui semble reconnaître l’odeur familière du Clan du Dekopon, dans lequel elle a grandi. Puis Sulmar embrasse le corps, son mystérieux pouvoir lui permettant de déterminer que la mort est bien survenue hier vers 16 heures, soit environ une heure avant sa découverte.
Catriona nous confie alors que les sœurs Dva et Adin sont malades depuis hier peu après cet horaire. Une certaine sœur Khamsin s’occupe d’elles.
Nous procédons à un rapide examen visuel du cadavre, il manque de grands bouts de peau au niveau du mollet droit, résultant de lésions provoquées par petites dents ou mandibules, la peau ayant été déchirée.
Érutan renifle également le cadavre sur suggestion de Galavar, il ne sent rien hormis la viande. Mais tandis que Timéon distrait sœur Catriona, Érutan projette ses nanites d’analyse sur le corps. Elles lui renvoient de nombreuses données. Une sorte de cristal se trouve sous la peau au niveau du front, connecté par de nombreux nerfs, et des traitements particuliers ont été effectués sur le corps il y a bien longtemps. Peut-être sont-ce là les implants et augmentations qui confèrent aux Désélu leurs capacités extraordinaires. Son cerveau présente également une atteinte nerveuse sévère, ses nerfs n’ayant pas cicatrisé suite à de multiples lésions qui semblent ne pas avoir d’explication externe. Nous pouvons avancer l’hypothèse qu’elles furent causées par une attaque psychique mais nos talents ne permettent pas d’approfondir cette piste.
Galavar et Érutan charcutent le corps (avec l’autorisation de l’abbesse), principalement pour récupérer le cristal. De la forme de losange et la taille d’un ongle, ce dernier semble avoir perdu tout éclat et pouvoir en même temps que mourrait son hôte, il était bien relié aux nerfs de Rigel. Une carte complexe ornait le dos du cadavre, Galavar la recopie en vitesse afin d’en garder trace. Les autres membres du groupe s’avancent pour organiser les interrogatoires.
Sœur Catriona se propose pour être interrogée la première. Elle est chargée de l’accueil des pèlerins, semble très sociable et ouverte. Elle partage la chambre des sœurs Camomille, Conidie et Cléobuline. Selon Velena, qui peut sentir les démons, elle aurait une odeur de sang séché et bouse de yack.
Elle nous explique que l’abbesse précédente, Entoloma, était partie se recueillir dans un sanctuaire en utilisant l’esquif volant de l’abbaye, et n’est jamais revenue. Ce sanctuaire était utilisé pour une sorte de rite initiatique permettant de désigner la nouvelle abbesse. Malheureusement, sans l’embarcation volante, il était impossible pour les moniales de s’y rendre. Une abbesse temporaire de transition fut donc désignée en se basant uniquement sur l’ancienneté : Cuinneagáin. Son autorité est mal acceptée par certaines moniales, car elle n’a pas été choisie grâce au rite d’intronisation.
Lorsque Yurigel est arrivée avec l’embarcation volante, les sœurs se sont réjouies : elles allaient à nouveau pouvoir accéder au sanctuaire et sélectionner une abbesse en bonne et due forme. Cela a quelque peu cristallisé les tensions au sein de l’abbaye. Sœur Yurigel aurait été déçue de ne pouvoir garder le bateau pour elle.
Le voyage était prévu pour l’équinoxe du printemps, mais au moment d’emprunter le navire volant, celui-ci s’est avéré être en panne. Sœur Joan s’occupe à présent des réparations, en vue d’un nouveau voyage au solstice d’été.
Sœur Catriona ne semble cependant pas faire confiance à cette mécanicienne, et la soupçonne d’ourdir de sinistres desseins, sans toutefois s’étendre sur ces derniers. Elle prétend l’avoir vue s’introduire vers 15 h dans la bibliothèque secrète de l’abbaye, à laquelle seule l’abbesse devrait avoir accès. Le nom de Fait-grincer-le-vent ne lui évoque rien.
Sœur Adin, devrait être alitée, mais a trouvé la force de venir jusqu’à la salle d’interrogatoire. Initialement muette, elle se contente de glisser à l’inspecteur Shaun un papier sur lequel est écrit « Êtes-vous des esprits ? » et refuse de répondre aux interrogations du groupe tant que cette question n’aura pas trouvé réponse. Une fois que Shaun lui garantit qu’il n’y a aucun Esprit dans le groupe, sa langue se délie. Érutan justifie ce comportement étrange en supposant que sœur Adin est la trésorière de l’abbaye, par un raisonnement qui peut laisser perplexe.
Adin explique simplement avoir peur des Esprit et refuser de parler avec eux. Elle est arrivée à l’abbaye de maintenance le 24 vermois du Tardigrade, accompagnée de sa cousine Dva. Elles auraient fui leur famille.
Dans l’après-midi, elle s’occupait des sternes des brumes avec sœur Dva et sœur Camomille. À l’heure du crime, elle s’était absentée pour aller chercher des chiffons propres. Elle dit avoir vu sœur Cléobuline penchée sur quelque chose à l’endroit où le cadavre a été retrouvé. Elle n’a pas vu quoi, mais s’est subitement sentie mal, et a perdu connaissance jusqu’à ce que sœur Joan la trouve et l’amène à sa chambre, qu’elle partage avec sœur Dva.
Elle n’a pas encore eu l’occasion de parler de l’incident impliquant sœur Cléobuline à qui que ce soit. Il est possible que cette dernière ait été penchée sur le cadavre, en train de l’énucléer.
Lorsqu'il lui est demandé si quiconque a changé d'attitude récemment, elle avance que Cléobuline serait plus confiante et froide qu’avant.
Lorsque sœur Adin est interrogée au sujet d’une odeur qu’elle aurait pu sentir lors de la scène, rien ne lui vient initialement puis, après avoir insisté, elle se souvient avoir senti une odeur de tarte à la rhubarbe. Cela pourrait confirmer le témoignage de sœur Laticolis, qui a découvert le corps. D’après Velena, qui peut sentir les démons, Adin aurait une odeur de cochon de lait mariné au romarin.
Sœur Cléobuline est une femme entre deux âges à la peau verte et la bouche grimaçante. Elle se charge de l’enseignement des mémoires de maintenance aux novices, et apprécie grandement les animaux, créatures étranges et autres formes d’espèces vivantes. Avec ses 9 ans d’ancienneté au sein de l’abbaye, elle est une candidate de choix pour devenir abbesse. Elle partage la chambre des sœurs Camomille, Conidie et Catriona.
Lors de son interrogatoire elle adopte un comportement étrange, est fascinée par l’apparence de Timéon, elle dit avoir déjà croisé des Quatrelin au Gué face à la Lune. Elle et Galavar ont le sentiment perturbant de s’être déjà vus. D’après Velena, elle sentirait comme une Vila : réglisse, sel et romarin.
Au moment du meurtre elle s’entretenait avec l’abbesse Cuinneagáin et sœur Khamsin. Elle dit qu’elle a par la suite entendu les sœurs Khamsin et Solenopsis se disputer, la seconde reprochant à la première de ne traiter que les maladies du corps, et pas celles de l’Esprit.
Galavar l’informe qu’elle a été aperçue près du corps de Yurigel sans évoquer la source (sœur Adin). Le Tête de Chien lui demande de but en blanc si elle aimait les yeux de Yurigel. Cléobuline est capable de lui tenir tête et déclare que ses yeux étaient blancs ou gris. Par la suite elle nous informe craindre que le second soleil ne réveille des Archéen venus du Sous-Monde. Les éléments en notre possession nous conduisent à penser qu’elle pourrait être Fait-grincer-le-vent.
Sœur Solenopsis a l’apparence d’une jeune fille de 16 ans, mais affiche un manque flagrant de maturité. Lorsqu’elle entre dans la salle, Timéon lui fait remarquer que si elle est ici, plus personne ne surveille le monte-charge. Il s’y rend donc lui-même, espérant par ce prétexte explorer le monastère en toute tranquillité.
Sœur Solenopsis est encore novice, et apprend les mémoires de maintenance en compagnie de sœur Yurigel, sous la houlette de sœur Cléobuline. Elle a rejoint l’abbaye seule il y a 8 ans de cela, ce qui pourrait contredire le témoignage d’une autre sœur (laquelle ?) qui aurait avancé 5 ans. S’agit-il d’un mensonge ou d’un quiproquo ?
D’après sœur Solenopsis, il y avait à son arrivée 15 sœurs vivant dans l’abbaye, qui était à l’époque dirigée par l’abbesse Entoloma.
Lors de l’interrogatoire Galavar lui rentre dedans en présageant sans le dire qu’elle serait Yuri par des phrases telles que « Est-ce qu’un homme chien vous a dit que la prochaine fois qu’il vous croisera ce sera pour vous tuer ? Si c’est le cas je pense qu’en réalité vous pouvez diminuer vos craintes, il a peut-être changé d’avis. ». Ces piques laissent la jeune moniale perplexe.
Elle déclare avoir bien aimé Yurigel qui l’aidait à réviser les Mémoires de Maintenance, tandis que sœur Cléobuline lui semble bien sévère. Elle apprécie sœur Joan, car elle a toujours des histoires intéressantes à conter. Sœur Catriona est dépréciée par Solène car se mettrait à l’écart d’elle et d’autres sœurs.
Solène pense que beaucoup de gens sont malades ici, dont sœur Khamsin, mais elle se prétend à l’abri de la maladie qui rôde. Elle aurait vu les sœurs Yurigel et Khamsin se disputer à ce sujet en début d’après-midi.
Érutan, soucieux d’analyser cette jeune femme à l’aide de ses nanites, lui demande s’il peut passer sa main autour de ses formes. Cette formulation particulièrement maladroite jette un froid. Après quelques réticences, elle accepte de se faire examiner, à condition qu’il ne la touche pas. Les nanites d’Érutan disparaissent lors de l’examen, provoquant sa sidération, ce phénomène ne s’étant jamais produit jusqu’alors. Il se rappelle également avoir senti son bras modifié tressaillir légèrement en la présence de Solène. Son corps est peut-être particulier, Krasna avance l’idée qu’elle pourrait être une entité faite de pur vide.
Lui demandant où elle était au moment du meurtre, sœur Solenopsis avoue avec réticence un terrible forfait : elle prenait un goûter dans la salle à manger, de la pâte de haricots sucrée. Information plausible mais non vérifiable.
La raccompagnant vers la sortie Galavar lui dit « Je connais votre secret, si vous avez des problèmes venez me voir, il a peut-être découvert votre secret mais ayez confiance en moi. », la laissant circonspecte.
Sœur Conidie serait arrivée à l’abbaye il y a un an de cela pour étudier les mémoires de maintenance. Elle dit qu’elle s’entendait à merveille avec Yurigel. C’est elle qui a retrouvé Krasna évanoui plus tôt dans la journée. Son attitude paraît étrange à Érutan durant l’interrogatoire. Galavar lui demande si elle connaît les Archéen, elle avoue ne pas être très instruite. D’après Velena, qui peut sentir les Démon, mais aussi les odeurs normales, elle sent les girolles et les haricots.
Elle critique les cultures de champignon de sœur Laticolis. Cette dernière serait brusque ou tyrannique, et provoquerait des discordes. Ses champignons seraient dotés de quatre têtes, d’après ce qu’Érutan a retenu de ses réponses. Sans pour autant que sœur Conidie se dise mycologue pour un sou.
Pendant ce temps, Timéon s’est rendu au pied du monte-charge, où il rencontre une Tête de Chien, sœur Joan. Celle-ci partage son intérêt pour la mécanique de l’élévateur, qui utilise l’énergie hydraulique de la cascade pour soulever sans effort de lourdes charges. Ses réponses aux questions de Timéon sont souvent cryptiques, et le jeune Quatrelin pense y déceler des références aux préceptes de la Foi Monochrome.
Lorsque la discussion arrive sur le sujet de l’architecture, Timéon mentionne qu’un de ses compagnons de voyage, Hester, pratique la Castromancie, ce qui éveille aussitôt l’intérêt de sœur Joan, qui décide de passer au plus vite en salle d’interrogatoire, laissant Timéon seul jusqu’à ce que Sulmar le rejoigne.
Sœur Joan est responsable de certaines réparations au sein de l’abbaye. Elle étudie les machines, et fait état de la disparition temporaire d’une pièce du bateau volant, un régulateur de flux aérolithique, sorte de petite pièce métallique en forme d’escargot. Mais cette pièce est revenue, elle dit que sa disparition est possiblement due à ses étourderies et son bazar organisé. Le bateau est à présent réparé, mais elle n’en a pas encore parlé aux autres sœurs, car elle effectue encore quelques dernières vérifications. Cela constitue un élément de poids pour l’accès au sanctuaire et la désignation de l’abbesse au solstice, mais elle ne semble pas avoir fait le lien entre ces éléments-ci.
Hier, en début d’après-midi, elle a surpris du coin de l’œil sœur Cléobuline en train d’espionner la conversation qu’elle tenait avec l’abbesse Cuinneagáin au sujet du navire. De manière plus générale, elle pense que sœur Cléobuline l’épie au quotidien.
Vers 16h30, elle dit avoir trouvé sœur Adin mal en point sortant de l’espace de travail, et l’aurait raccompagnée jusqu’à sa chambre. Elle serait ensuite retournée à ses réparations, et c’est à ce moment qu’elle aurait découvert que la pièce manquante était revenue.
À la fin de son interrogatoire, Joan prend Hester à part, elle est impatiente de parler de Castromancie avec elle, et exulte en apprenant qu’elle a en sa possession le troisième volume des Cahiers castromantiques de sœur Baketmout de l’Abbaye de Maintenance. Elle lui expose simplement les mécanismes de cette école de Castromancie, comparant les bâtiments aux éléments d’un corps reliés par l’enchantement. D’après sœur Joan, l’abbaye a bien été construite selon une architecture sacrée mais n’utilise pas les principes castromantiques, aucun rituel n’ayant été réalisé à sa connaissance et les fondations étant bien plus anciennes que l’époque de sœur Baketmout. Les deux castromanciennes s’éclipsent pour étudier au calme.
Sœur Khamsin fait office de médecin au sein de l’abbaye. C’est elle qui s’est occupée des sœurs Adin et Dva suite à leurs malaises respectifs la veille au soir, après que sœur Camomille soit venue quérir son aide.
D’ordinaire Khamsin refuse de parler aux pèlerins pour conserver sa pureté vis-à-vis de la machine, mais fera une exception pour nous.
D’après elle, les sœurs Dva et Adin auraient été sujettes à une attaque psychique. Elle n’a pas confiance en sœur Cléobuline qu’elle pense douée de capacités psychiques propres à causer les lésions observées sur Yurigel et les dommages subis par Dva et Adin. Elle sait cela après près de 10 ans de vie en communauté aux côtés de sœur Cléobuline. Cette dernière briguerait possiblement le poste d’abbesse.
D’après le nez de Velena, Khamsin sent le cochon de lait mariné au romarin.
Durant les entretiens, Timéon et Sulmar fouillent une des chambres, retournant les paillasses sans ménagement pour trouver des preuves incriminantes parmi les effets personnels des moniales.
Une première paillasse révèle des champignons suspendus en train de sécher et une statuette de scarabée semblable à celle que Galavar utilise pour jouer au ballon avec Marco et Paulette. Ils supposent qu’il s’agit des affaires de sœur Laticolis.
La couche suivante semble avoir été déjà fouillée : ils n’y trouvent que quelques vêtements simples et une poche de cuir vide. Sulmar suppose que celle-ci a pu contenir la pièce manquante de l’esquif. Qui sait qui est venu la reprendre ? Il s’agirait possiblement du lit de sœur Yurigel.
L’oreiller suivant est couvert de poils. À proximité, de quoi écrire et un petit livre écrit en code, à la couverture noire et blanche. Timéon est à peu près sûr qu’il s’agit des affaires de sœur Joan.
En soulevant la dernière paillasse, le duo d’enquêteurs révèle une fourmilière. Quelqu’un a-t-il mangé dans ce lit ? Ils s’accordent à penser qu’il s’agit de celui de Solène.
Sœur Camomille, se dit très attristée par le meurtre. Elle est venue de la Cité Violette il y a 3 ans, sans fournir de motif particulier à cet exil autre que sa recherche de spiritualité. Elle porte une broche en forme d’Edelweiss (signe de reconnaissance de la Fleurengrenage). Elle ne s’occupe que de tâches mineures dans l’abbaye et prétend chercher une retraite spirituelle. Se dit sociable, pas comme sœur Catriona, et proche de sœur Joan. Velena dit qu’elle sentait la fiente et l’arnica.
Elle nettoyait les pigeonniers à sternes des brumes avec sœur Dva au moment du meurtre. Sœur Adin les accompagnait initialement mais s’était éclipsée pour aller chercher des chiffons propres après avoir renversé un seau suite à un mouvement maladroit qui a surpris sœur Dva.
Elle dit avoir vu en début d’après-midi sœur Catriona sortir discrètement pour envoyer un pigeon messager à un destinataire inconnu.
Shaun lui demande après un murmure de Galavar :
– « Il est joli votre pendentif, qu’est-ce qu’il représente ? »
– « C’est une fleur de montagne, j’aime les fleurs. »
– « Ah… » Shaun affiche un air mi-déçu, mi-gêné.
– « Vous venez de la Cité Violette, moi aussi je viens de la Cité Violette », enchaîne Galavar avec un clin d’œil.
– « Nous avons tous pris de tortueux chemins pour parvenir jusqu’ici, je suppose. »
En raccompagnant sœur Camomille vers la sortie, Galavar lui Murmure :
– « Moi aussi j’ai fait partie de la Fleurengrenage. »
Avant de quitter la pièce, elle hoche la tête lui glisse qu’elle le recontactera sous peu.
Sœur Laticolis est celle qui a découvert le corps. Elle est manifestement encore sous le choc. Elle fait des cultures de champignons à l’entrée des grottes. Durant l’après-midi, elle écossait des haricots avec Conidie dans la cuisine. Vers 16h30, cette dernière s’est absentée un moment. Aux alentours de 17h00, s’inquiétant de ne pas la voir revenir, elle est partie à sa recherche et a découvert le cadavre de Yurigel.
Au-delà de cela, elle se plaît vraiment à l’abbaye : elle s’y sent bien, de même que dans son corps, et apprécie tout particulièrement sœur Cléobuline. Elle trouve cependant sœur Conidie étrange, comme si elle était plus champignon qu’humaine. Elle a vu cette dernière entrer en début d’après-midi dans les grottes, aux environs de 14h00. Lorsqu’elle l’a retrouvée une bonne heure plus tard et l’a interpellée pour lui parler un moment, Sœur Conidie aurait fui avant que sœur Laticolis ne finisse par la rattraper.
Elles ont discuté jusqu’à ce que l’abbesse Cuinneagáin ne les envoie équeuter les haricots dans la cuisine.
Sœur Laticolis trouve Krasna particulièrement intéressant. Lui aussi, comme sœur Conidie, semblerait plus champignon qu’Humain.
D’après Velena, elle sent le haricot, le romarin et la bouse. Timéon estime quant à lui qu’elle est chaotique.
Ouvrant une pièce au hasard, Timéon tombe sur sœur Dva en train d’ajuster sa tenue dans une chambre individuelle. Le jeune Quatrelin, qui veut fouiller la pièce, exige abruptement qu’elle se rende aussitôt à la salle d’interrogatoire. Elle s’excuse en prétextant devoir passer aux toilettes avant, car elle est encore malade. Timéon la suit avec insistance sans se rendre compte de la gêne occasionnée.
Sœur Cléobuline les croise devant les toilettes, surprise que Dva soit déjà debout. Pendant que Timéon et sœur Dva sont aux WC, sœur Cléobuline confie à Sulmar qu’elle trouve que Krasna lui rappelle la présence de sœur Conidie, comme si elle n’était pas tout à fait présente ou sans l’envie d’être ici, totalement là maintenant. Elle a également l’air de penser que les sœurs Dva et Adin ne sont pas réellement cousines. Peut-être amantes ?
Une fois rafraîchie, sœur Dva se rend au cellier pour y être interrogée.
Sœur Dva est arrivée le 24 vermois avec sa cousine Adin. Elle s’est effondrée à 16h30 le jour du meurtre, elle soignait alors les sternes des brumes. Elle a ressenti une agression de toutes parts sur son Esprit et s’est sentie mal au moment du meurtre. Elle dit ne pas avoir connaissance d’une maladie particulière l’affectant elle ou les autres sœurs. Elle n’a pas de relations particulières avec les autres occupantes de l’abbaye en dehors de sœur Adin.
D’après le flair de Velena, elle sentirait le cochon de lait mariné au romarin. La Nomades chasseuse de Démon trouve étrange d’avoir senti trois fois la même odeur.
Profitant de l’absence de sœur Dva, Timéon et Sulmar fouillent la paillasse de la chambre dans laquelle ils l’ont trouvée mais ne débusquent que des bandages, scalpels et liquides divers, probablement des médicaments.
L’abbesse Cuinneagáin est le guide spirituel de la communauté. En entrant, elle est surprise de croiser sœur Dva, qu’elle pensait alitée.
Lorsque interrogée sur ses potentielles rivales à ce poste, elle identifie principalement les sœurs Cléobuline et Khamsin, sans afficher d’amertume envers ces dernières. Elle s’entretenait avec elles au moment du meurtre.
Plus tôt dans l’après-midi, elle avait envoyé les sœurs Camomille, Dva et Adin aux sternes des brumes, sœur Catriona aux yaks, et les sœurs Conidie et Laticolis aux cuisines pour équeuter les haricots. Elle livre qu’une donation de la part d’une adelphe spirituelle du nom de Scylla aurait aidé à assurer la survie du monastère il y a quelque temps. Elle nous informe que la bibliothèque secrète comprend des savoirs pouvant mettre en péril la machine. Elle nous apprend qu’une des fonctions de la machine est d’amener l’eau depuis le Sous-Monde jusqu’à l’abbaye. D’après elle, les Archéen ont des corps comme tressés de métaux rares, faits d’os conçus en rêve ou bien en forme d’armures dessinées pour agresser l’œil, sans pour autant avoir jamais vu de telles créatures. Elle pense que ceux-ci ne survivraient pas à une altitude telle que celle de l’abbaye. D’après Velena, l’abbesse sent l’huile minérale et les pièces de monnaie.
Timéon et Sulmar croisent sœur Khamsin dans les couloirs, puis ouvrent une nouvelle chambre sans frapper : ils y trouvent les sœurs Adin et Dva, sur leurs paillasses, prises de rêves fiévreux, se retournant sans cesse dans leur sommeil de façon étrangement synchrone. Timéon est alors persuadé que la Dva qu’il a rencontré précédemment était une fausse, et se lance à sa recherche.
Quelque chose cloche dans cette affaire. Hester suppose que les sœurs Adin et Dva pourraient être des princesses de porcelaines, ou bien êtres liées dans leurs mouvements depuis leur l’attaque psychique. Nous en déduisons qu’une fausse Dva a été croisée plus tôt, mais probablement aussi de fausses Adin, Khamsin et Cléobuline, leurs odeurs spirituelles étant identiques et proche de celle des Vila. Toutes quatre étaient probablement usurpées lors des témoignages par le Change-forme ou une autre créature.
Les odeurs similaires de Khamsin, Dva et Adin nous font présager que nous n’avons pas interrogé la véritable Khamsin mais une autre entité, peut-être un Change-forme tel que Fait-grincer-le-vent, un Archéen, ou autre. À moins que Khamsin ne soit l’alter-ego habituel de Fait-grincer-le-vent. Auquel cas cette dernière n’aurait fait qu’emprunter l’apparence des cousines malades.
L’odeur de girolles commune à Krasna, contaminé au mycélium, et sœur Conidie nous pousse à soupçonner cette dernière de ne pas être ce qu’elle prétend, mais nous ignorons encore ses intentions, le danger qu’elle peut représenter et son implication dans les événements. D’après Galavar sœur Conidie pourrait être une archéenne.
Nous avons mis en lumière des éléments troublants, une usurpation d’identité ainsi que la contamination d’un de nos camarades. Cependant d’autres données sont manquantes, les circonstances précises de l’assassinat ; son motif ; la nature de l’attaque essuyée par Adin et Dva… Yuri a-t-il survécu ou a-t-il eu le temps de sauter dans un autre corps à posséder ? Qui est Fait-grincer-le-vent ? Que cache sœur Conidie ? Pourquoi parle-t-on d’Archéens tout à coup ? Que fait réellement la Machine dans tout ça ?