Après leur fuite du siège de la citadelle de Porcelaine notre groupe reprit la direction de la Cité Violette, ils trouvèrent rapidement sur leur chemin une petite caravane assemblée autour d'un monticule de ferraille. Cinq jeunes cavaliers nomades (entre 12 et 15 ans) guidés par Parille vinrent à la rencontre de nos aventuriers pour s'enquérir de leurs intentions. Parille expliqua appartenir au clan de la Bergamote et leur demanda des informations sur le Chevalier-sans-visage, un être humanoïde accompagné d'un minuscule Vohme qui l'avait présenté comme étant Sir Montbéliar, ce dernier avait occis une immense bête Vohme qui s'attaquait à la matriarche du clan en usant d'une curieuse lance qui faisait « bip ». Expliquant qu'ils n'avaient jamais entendu parler cet être dénué de faciès, Érutan et Phillobatès décidèrent d'aller discuter avec la matriarche. S'approchant du monticule de ferraille, qui se révéla être le corps mi-lézard mi-machine de la bête défunte, ils purent discuter et échanger avec la matriarche Vissa.

Ils apprirent que la matriarche Vissa était venue communier avec les esprits lorsqu'elle a été attaquée par la bête Vohme. La matriarche leur expliqua que les falaises lavandes au Nord étaient sacrées et interdites aux non nomades mais qu'il était possible de se faire escorter jusqu'aux sources jaunes pour s'y recueillir.

Phillobatès échangea des betteraves à moelle, de la laine et quelques cash contre un sac de 8 optiques Vohmes d'une valeur de 20 cash l'unité.

Érutan obtint de pouvoir communier avec un obélisque décorés de multiples fanions colorés situé non loin et refusa poliment l'escorte jusqu'aux sources jaunes. Rapidement notre héros du pays jaune communia avec un esprit,Kalanikupuapa'ikopaninui, ce dernier, en échange des souvenirs du monastère de maintenance, lui révéla l'emplacement du Cryptyque de la reine craquelée, il lui montra comment accéder à la prison de la reine mécanique qui y était enfermée, lui offrit un sort de cartomancie permettant d'ouvrir les portes et lui expliqua comment déjouer les pièges et protections pour atteindre le cœur du cryptique. Kalanikupuapa'ikopaninui mis en garde Érutan contre la Pyramide et l’Œil.

Après avoir oublié le monastère, Érutan expliqua ses découvertes à Phil qui s'empressa de les rapporter à Boiteux le doux-genou nouvellement acquis, puis le duo guida la caravane jusqu'au cryptique en contournant les Falaises lavandes. Ils arrivèrent à destination : un grand canyon ornées de grandes bouches d'aérations s'ouvrant périodiquement pour recracher un air bruyant. Une seule des bouches d'aérations située sur le flanc de la falaise restait inerte : c'était par là qu'il fallait entrer pour accéder au cryptique.

Il y avait un autel : huit bols contenant un mélange de baies et de boulons laissés en offrande par les Vohmes du coin étaient répartis en ligne au bord du canyon.

Alors que nos héros débattait sur la meilleure manière de procéder pour accéder au cryptique, Phil repéra des suricates Vohmes qui fixaient l'horizon : une traînée de poussière parcourait la faille dans leur direction. Bientôt notre duo vit approcher un mille-pattes Vohme parcourant les murs à toute vitesse, l'immense créature s'arrêta au niveau de l'autel, ingéra l'offrande et fixa nos aventuriers pendant quelques secondes avant de repartir.

Rendu téméraires par leur rencontre avec la créature insecto-machine, Érutan et Phyllobates vittatus décidèrent de rejoindre la cryptique sans s'encorder ( n'ayant pas de corde à disposition et n'osant pas subtiliser le grappin de Galavar.) Ils arrivèrent à la bouche d'aération et Erutan sauva son camarade d'une chute mortelle. Ils ouvrirent manuellement l'aération et pénétrèrent dans un dédale de couloirs couverts d'inscriptions géométriques, la carte bien en tête Érutan mena la marche esquivant les dalles piégées et les culs de sacs mortels, ils passèrent devant des golems antiques assoupis et des illustrations à base de triangle géométriques ( arbres d'où émane des symboles musicaux, cercles concentriques, chiffres organisés en couche. Leur chemin fut bloqué par une imposante porte cristalline veinée de cuivre et d'or avec des runes brillantes vertes et rouge ( des runes naines du pays rouge?), la porte tremble légèrement : un antique pouvoir est à l'oeuvre, évitant de toucher l'objet Érutan use de son nouveau sort pour débloquer la porte, il sent une force étrangère glisser sur les défenses de son esprits mais réussit à la repousser et à ouvrir la porte. Ils débouchèrent sur une vaste salle hexagonale au centre de laquelle se trouvait une prison cristalline en forme de fleur, en son centre, une femme à demi machine au crâne rasée semble endormie, vêtue d'une robe métallique, reliée à la structure par de nombreux câbles insérés dans sa moelle épinière, ses bras, dont l'un est mécanique, pendent le long de son corps, elles a un implant oculaire qui semble éteint et son autre œil est fermée. Elle a l'air apaisée. Le sol de la salle est une gigantesque mosaïque en damier alternant oignon et crânes, à côté de la prison cristalline se trouve 6 vases de pierre noire veinés de vert. Le plafond en forme de pyramide représente 4 faces et tout autant de portrait de la prisonnière dans des états émotionnels différents.

Lorsqu'Érutan pénètre dans la salle, des spots s'allument et éclairent une représentation miniature de la prison florale avec en son centre une perle. Après plusieurs argumentations et hésitations Phillobatès ouvre la fleur miniature et appuie sur la perle, ce qui a pour effet d'ouvrir la prison de grande taille et de réveiller la femme, elle tend sa main vers le batracien qui approche sa tête, des tuyaux sortent de la femme et pénètrent à travers les narines, les yeux et les oreilles de Phil, après quelques instants les tuyaux se retirent et la femme se présente comme étant la reine Perle. Rapidement le duo s'aperçoit que la reine est confuse, elle ne sait pas dans quelle temporalité elle se trouve et évoque des bribes d'informations issues d'autres temps. Elle demande des nouvelles de Tom, Patrocle, Ada, Achille et Cée, semble être effrayée par les Vils, explique que les Vils parcouraient Swietenia, nom qu'elle donne à la planète où nos héros se trouvent, et qu'il n'y avait pas d'autres solutions que de s'enfermer dans la fleur cristalline. Elle explique que les Vohmes ont proliféré parce que des machines et des êtres de chairs sont tombés amoureux et ont eu une descendance ( machines séduites par la chanson et animaux séduits par l'oignon). Elle précise “Votre engeance a fait une erreur, nous n'étions pas dans les plans du démiurge.” Elle pose plusieurs questions : elle demande si les esprits polychromes sévissent encore, si c'est son orgueil qui l'a amené à cet état, si tout ça a du sens… Elle évoque le fait que les soleils seraient des fragments de démiurge, explique que les vases de pierre noires serviront à donner naissance à ses ouvriers. Perdue elle finit par se mettre à pleurer, elle propose au duo de la laisser reprendre ses esprits et s'engage à nous donner la preuve de sa reconnaissance plus tard ( sans limite de durée). Elle fait un geste et les murs métalliques s'écartent, nos aventuriers arpentent des marches faites de bras mécaniques se positionnant pour leur permettre d'aller de plus en plus haut jusqu'à la surface et se retirant derrière leurs pas, sous leurs pieds ils aperçoivent d'immenses usines qui se mettent en marche.

À leur sortie ils s'aperçoivent que les bouches d'aérations projettent maintenant de l'air en continu. Ils décident de rejoindre la route et de poursuivre leur chemin en direction de la cité violette.

Quelques jours plus tard ils croisent une caravane tirée par des chameaux et survolée par des cercles de pigeons gras qui semble faire un écart pour les éviter, Galavar et Phillobatès décident de chevaucher à sa rencontre en agitant un caleçon blanc, interceptés par un groupe de cavaliers menés par une femme à l'air sévère, une discussion houleuse s'engage. Galavar se présente sous le nom de Georges et Phillobatès en son nom propre, la cavalière explique faire partie de l'escorte de Don Don Anafesto qui se rend à la Citadelle de porcelaine, Georges la prévient que cette dernière est assiégée, la femme évoque des troubles qui ne devraient pas poser de problème aux hommes chiens mais reste évasive sur ce qui se déroule exactement à la cité violette. Les deux groupes se séparent en espérant ne pas se recroiser quand soudain Eizethrat demande tonitruant «  Galavar Bruno ! Galavar Bruno ! Je peux manger un pigeon bien gras ? » Le femme tique à la mention du véritable nom de notre homme chien favori mais ne dit rien.

Peu après Eizethrat revient voir son maître canin avec un curieux trophée ! Le pigeon qu'il a chassé avait avec lui un message à destination de la Cité Violette : La missive émane de la générale Volta et prévient la cité de l'arrivée de Galavar Bruno. Galavar est surpris que son nom soit cité, se pensant inconnu dans son fief d'origine.

La caravane poursuit son chemin et fait bientôt face à des chevaux à cornes terrorisés qui fuient de chiens errants, un de ces derniers se jette sur une des mules «  Attends je recommence » et l'égorge, aussitôt vengée par Galavar, les voyageurs se voient contraints de la remplacer et échangent leurs rôles à intervalles réguliers. Le groupe croise le chemin d'un chat porté sur un coussin mais choisit de ne pas l'interpeller, trop occupés à entendre les jérémiades de Phyllobates vittatus qui explique qu'étant plus petit et moins musclés que les autres il est anormal qu'il soit contraint de remplacer la mule décédée. Érutan et Galavar évoquent leurs pays respectifs et Galavar explique que la cité violette est une « vraie » ville gangrenée par la corruption, la mafia, l'irrespect de ses habitants et la violence mais que sa ville a du charme : une économie de la débrouille, une entraide relative…

Arrivé proche de la ville, la troupe suit les conseils de Galavar et décide de rentrer par la porte Nord : les quartiers populaires où vivent la plupart des hommes-chiens et les réfugiés de la foi bleue. Il n'y a pas de garde en vue, pour cause le poste de garde a été incendié, un réfugié tente d'amener Phyllobatès à l'écart pour le détrousser avant d'être mis en fuite et c'est une Hexade qui tente de faire payer un droit de passage puis de piller la caravane, cette dernière est elle aussi mise en fuite par nos aventuriers. Phyllobatès donne 50 cash aux disciples de la foi bleue et la caravane rejoint « la Lanterne » un bar, aux fenêtres barrées par des planches, tenu par Ghorgaux, un ami deGalavar.

Ghorgaux semble surpris de voir Galavar en vie, ayant cru qu'un Vohme l'avait occis avant de tenter de s'en prendre à sa famille, il accepte de cacher les charriots dans la cour de son établissement et explique à son vieil ami les derniers événements en date : Une ancienne amie de Galavar, Quido, s'occupe de sa famille et s'est rapprochée de sa femme. Les hommes chiens libérés ont mené une révolution pour prendre les quartiers de la Cité Violette mais la fin des aides alimentaires données aux quartiers pauvres ont mis un coup d'arrêt à l'avancée de la révolte, obligeant ses membres à s'occuper des leurs et à ralentir la lutte. L'inquisition arc-en-ciel a profité du grabuge pour prendre du pouvoir dans la cité si bien que quatre forces s'y affrontent : Les Anarchistes, l'Inquisition, les Hexades et les Chats.

C'est ainsi que se termine notre session, bientôt nos aventuriers feront une pause de dix années dans leur périple et s'égaieront sur les terres arcs-en-ciel, quelles aventures personnelles vivront ils au cours de leurs périples individuels ? Comment sera le monde à leur retour dans les prairies Ultraviolettes ? Réussiront ils un jour à atteindre la Cité Noire ?