Ce matin, la caravane s’affaire à préparer un plan bien mal ficelé pour se rendre dans le Sous-Monde. À chacun ses derniers préparatifs…

Sulmar laisse un petit paquet à la ruche Vome de sœur Solenopsis : des bouts de composants électroniques, des chutes de ferraille et de bois grappillées en fouinant, une micro-armure en chitine et un micro-fusil à lunette-monocle (du Baron). Après une réflexion beaucoup trop longue par rapport à l’évidence de la bonne chose à faire, il décide de conserver son ex-petit corps à la main mécanique. Sœur Solenopsis le remercie avec un joli dessin annoté.

Galavar reçoit un rapport d’espionnage de Sœur Camomille sur Sœur Catriona : elle envoie des pigeons à la Fleurengrenage ; Sœur Camomille l’évalue comme plus pathétique que menaçante. En se dirigeant vers la caravane, il aperçoit Sœur Laticolis assise avec Marco et Paulette au bord de la cascade. Ces deux-là décident de rester avec leur nouvelle amie, Galavar leur fait des adieux larmoyants enrobés d’une dernière leçon de coaching. Il leur bricole un doudou-poupée en corde avec des nœuds, et récupère son scarabée doré. Pouilleux reste également pour prendre sa retraite à l’abbaye. Galavar va ensuite voir Sœur Cléobuline. Il lui reparle de leur rencontre et de l’impression qu’ils ont eue de se connaître. Elle semble peu convaincue par cette approche, se demande s’il s’agit d’une tentative de drague… Elle dit que sa vue lui évoque Myrtis, qu’elle a connue il y a quelques siècles, avant qu’elle ne trouve l’amour auprès de Vega et ne disparaisse. Galavar, quant à lui, élabore une théorie selon laquelle Sœur Cléobuline ferait partie des gens qui ont créé les têtes de chien.

Phyllobates vittatus doute : faut-il embarquer le fusil de derrière la cascade ? Nous en aurons besoin, mais les sœurs également… Jetant un œil aux sternes possédées qui rôdent près de l’abbaye, il préfère laisser l’arme à leur disposition. Il suit Galavar lorsqu’il se rend auprès de Sœur Cléobuline, car il souhaite lui en parler. Mais finalement non, c’est Sœur Joan qu’il cherche. Et en fait, non plus, c’est Sœur Camomille. Il trouve finalement la bonne interlocutrice, l'abbesse Cuinneagáin, et la questionne de façon évasive. Il craint que les sœurs ne s’entre-tuent… Sœur Camomille a mentionné que « La plume est plus forte que l’épée ». Le fusil restera là.

La caravane a décidé de prendre comme rétribution pour la non-résolution du meurtre de Yurigel l’ensemble des rations de l’abbaye ; l’abbesse Cuinneagáin demande toutefois à en garder quelques unes, histoire de survivre un peu. La requête semble raisonnable, nous conservons uniquement 2 semaines de rations, ainsi que du fourrage en échange d’un sac de bobines de fil de fer, un manteau de fourrure, 5 bougies noires et une combinaison spatiale.

Puisque tout le monde a l’air d’avoir un dernier truc à faire avant de partir, Érutan de son côté se rapproche de l’abbesse Cuinneagáin pour savoir si elle a connu Manu, son grand amour. Mi-agacée, mi-soulagée qu’on veuille bien lui parler sans chercher à l’arnaquer, elle répond qu’elle a connu une sœur qui aurait décrit « une femme comme ça », qu’elle voyait en rêve : sœur Rhizome, partie il y a environ 6 mois vers le Nord, guidée par ses rêves.

Enfin, sur l’heure de midi, nous nous mettons en route pour le Sous-Monde. Sœur Khamsin, sous les traits de Velena, nous conduit vers les grottes ; toute une partie de la roche est prise par du métal. Nous descendons les chariots un par un avec le monte-charge. En bas, nous nous retrouvons dans les ténèbres. Sœur Khamsin nous explique que l’abbesse Entoloma avait passé un accord pour bloquer l’accès au Sous-Monde, dans les 2 sens : pour ouvrir, il faut donc actionner simultanément les 2 leviers situés de part et d’autre de la grande porte à laquelle nous faisons face. Un petit tunnel s’enfonce toutefois à côté de la porte, et dans lequel il faut ramper. Phyllobates vittatus s’y engouffre, une corde attachée à la taille et équipé de la cagoule chauve-souris d’Hester.

Grâce aux bruits de ses déplacements, il peut percevoir la forme du tunnel. Arrivé au bout de la corde, il se détache en tirant légèrement dessus pour signaler aux autres qu’il continue. Une dizaine de minutes plus tard, il arrive dans une sorte de salle en forme de xylophone. Une odeur d’ammoniaque flotte, et quelque chose de mou semble pendre sur la droite, comme un bout de tissu. Phyllobates vittatus entend un bouillonnement lointain. En se rapprochant de ces glougloutements, il se retrouve dans une zone plus humide. Dans le passage qu’il emprunte plane une odeur d’antiseptique, qui fait place à une odeur d’ammoniaque mêlée de sang. Des murmures humides parviennent de plus loin. Au sol traînent des aiguilles et des os rongés, et des bruits de tambour grondent maintenant.

Phyllobates vittatus repart un peu en arrière et retrouve Érutan, qui s’est laissé convaincre par Sœur Khamsin de rejoindre son ami ; après tout, s’est-il dit : « Quand il y a du noir, il y a de l’espoir » . Son sabre s’anime dans sa main, comme dans une vibration d’anticipation… Galavar les rejoint à son tour. Tous les trois se concertent et s’organisent pour poursuivre. Éclairé par la torche de Galavar , Phyllobates vittatus repère un bout de tissu orange et tente de le cramer pendant que les bruits humides ont l’air de se rapprocher. Le bout de tissu contient des bâtonnets d’encens, il s’en empare. Soudain, les bruits s’arrêtent. Érutan s’avance… doucement… Quand un liquide jaune surgit et projette sur lui des mâchoires de requin. Érutan esquive et les mâchoires se referment sur le rocher, faisant s’écrouler un pan de la grotte. Les héros découvrent devant eux un Tétrachorodron,grand tétraèdre de matière organique et de gelée jaune.

Acculé, Phyllobates vittatus active son pouvoir du néant. La vie semble s’échapper un peu de lui, et une boule de néant se forme au bout de son bras… La torche s’éteint, étouffée, et une partie du tétraèdre est aspirée dans la sphère du néant. Érutan tente de rallumer la torche, des cris retentissent, et Galavar lance un menaçant : « Bougez-pas » en brandissant son Sex Pistol. Le coup part. Un bruit assourdissant vient heurter Phyllobates vittatus, qui porte toujours la cagoule à ultrasons. Il se fait aspirer dans la pyramide, et se défend en suintant sa neurotoxine dans le formol. Cela déclenche des mouvements spasmodiques dans le liquide et il parvient à s’en extraire. Le combat se poursuit sur une balle ratée de Galavar et des coups de sabre d'Érutan. Ce dernier se retrouve à son tour pris dans la créature empoisonnée.

Érutan parvient à s'extirper de la mâchoire, et Galavar l’extrait du monstre en envoyant son grappin. Phyllobates vittatus introduit son harmonica enduit de neurotoxine dans la créature alors que celle-ci s’enfonce dans un tunnel, fuyant le combat. Érutan gît, paralysé par le poison de Phyllobates vittatus, qui entreprend de l’essuyer avec sa tenue de cultiste. Galavar appelle à la rescousse et demande de l’eau. Hester rassemble tout son courage pour affronter sa peur du noir et les rejoint, paniquée. Érutan commence à se remettre du pire combat de sa vie, et les 4 amis reprennent leur progression en ligne.

Ils franchissent de façon étonnamment leste une série de fils tendus en travers des pierres. Le sol est jonché d’objets en verre et d’aiguilles. Galavar repère des seringues chargées d’un liquide bleuté, les ramasse. Érutan explore une paroi semi-transparente, qui semble faite du même matériau que son sabre, et se sent parcouru d’une sensation étrange courant sous son épiderme de sa hanche jusqu'à sa tête. Il ressent comme une invitation au voyage monter en lui, sa vue se brouille pendant qu’il aperçoit une silhouette, humanoïde, un point lumineux au niveau de la hanche… Il se concentre sur celui-ci : c'est lui !

Érutan entreprend de méditer au pied de cette roche étrange, son sabre sur les genoux. Bientôt, il sent une présence, et lui demande son nom. On lui répond « Ammu », et, revenant à lui, baisse les yeux sur son sabre qui semble s’être présenté à lui. Il s'entaille le bout du pouce pour faire perler le sang et touche la pierre, qui se transforme un instant en chair noire.

Ensuite… « Érutan, aide-moi et je t’aiderai. Nous ne somme pas prêts. Nous sommes près de l’entrée mais il faudra revenir… Je t’accompagne sur ta voie, et lorsque tu seras prêt, nous reviendrons ! »

Plus loin, un filet d’eau s’écoule, il contient de petits fils. Hester trouve, peint sur la roche, une espèce d’arbre généalogique avec beaucoup de nœuds. Des symboles semblent correspondre à des nombres. En étudiant la fresque, elle trouve du sang séché sur le bout des aiguilles. Un peu écœurée, elle déduit qu’elles auraient été utilisées sur la fresque, comme pour créer des liens entre les gens.

Galavar escalade un long puits vertical au grappin, et trouve une grotte ornée d'inquiétantes inscriptions sanglantes. Il ne s'y attarde par car le lieu semble hanté : il voit une grande forme de baleine peu amicale fondre sur lui, et rebrousse aussitôt chemin…

Phyllobates vittatus s'engage dans un étroit dans un boyau-tunnel, guidé par des lueurs violettes et blanches arrosées de bruits mouillés… Il trouve des sortes de geysers et les restes du Tétrachorodron. Cela semble être l’endroit où est venu mourir le tétraèdre organique. La lueur d'une nuée de papillons étrangement luminescents le traverse, déclenchant chez lui un intense mal de tête, et lui faisant perdre un peu d’esprit. Il fait demi-tour.

Le groupe réunifié fait route en suivant un petit ruisseau souterrain, jusqu'à atteindre la berge d'une rivière plus importante, qui a été le théâtre d'une scène tragique. Trois cadavres sont là, deux ressemblant à des humains tuméfiés, et le dernier à une sorte de protée blanchâtre. Sur sa tête est fixée une bande de tissu maintenant en place un grand os ; Érutan le ramasse. Du sang s’écoule vers la rivière en contrebas. Galavar fouille les corps, trouve des aiguilles plantées dans les Noueux, comme s’ils s’agissaient des personnages de la fresque. Ils se sont vidés de leur sang suite à de nombreuses micro-coupures. L’équipée trouve également une corde de 10m en boyaux.

Tout le monde avance par un passage inégal en pente douce, qui aboutit sur la salle aux inscriptions sanglantes vues par Galavar plus tôt. Soudain la baleine fantôme fonce sur Érutan ; un bouclier se forme à 2m de lui tandis que l’os du bandeau vibre et se fendille, et la baleine s’écrase dessus (merci au band’os). Soulagés, ils traversent précipitamment la salle avant que l'os ne se brise, et marchent longuement dans l’eau. Ils arrivent sur une mare turquoise dans une salle ronde avec des excroissances. L’eau a l’air de jaillir du fond, comme une source. Un mélange de cendre et d’huile semble être appliqué sur le mur. Une grande toile d’araignée sans araignée s’étend. Ici repose également un Ours carcinogène à moitié dévoré, empalé sur une stalagmite. Son décès est récent. Hester semble le reconnaître…

Finalement, ils arrivent sur une grande porte avec un levier, entendent les coups répétés de Sulmar et Khamsin restés à l’autre entrée pour garder en sécurité les parties de la Restauratrice, profitant pour discuter du grand tout, du bien et du mal. Chacun active le levier de son côté, la porte s’ouvre, c’est l’heure des retrouvailles…

La caravane est-elle vraiment prête pour le Sous-Monde ? Quelles créatures extraordinaires aux airs de monstres abyssaux croisera-elle ? Remontera-elle un jour à la surface ?